Le Liban a des liens privilégiés avec la France depuis le 12e siècle. L’impérialisme français a participé au blocus des territoires ottomans, y compris au Liban. C’est la période où les puissances française et britannique tentent de coloniser le Moyen-Orient. L’Empire ottoman est partagé entre la France et la Grande-Bretagne, le Mont-Liban est sous administration française.
C’est François Georges-Picot, consul à Beyrouth, qui est un des négociateurs français des accords Sykes-Picot signés le 16 mai 1916. Il est partisan du colonialisme français et connaît bien la Syrie et le Liban. Le 1er septembre 1920, le gouverneur français Henri Gouraud, à la demande des Maronites, proclame à Beyrouth l’État du Grand Liban et fixe ses frontières. En 1926, les autorités françaises dotent le pays d’une Constitution, créant les postes de président et de Premier ministre. Le français devient, avec l’arabe, langue officielle. La France conserve jusqu’à ce jour un rôle diplomatique et militaire au Liban.