Parution : Janvier 2024
Pages : 315
Format : 15.7 x 24
Prix : 24€
Promenades dans la capitale. une histoire de l’esclavage et de la colonisation
En flânant dans Paris, le touriste ou le simple curieux sera surpris d’y découvrir tant de témoignages de la colonisation française et de l’esclavagisme. Noms de rues et de places, mascarons, cariatides, bas-reliefs, fresques ou façades entières, monuments et sculptures... : sous les yeux du promeneur se déroule l’histoire multiséculaire de la France d’outre-mer et des promoteurs et administrateurs de ses colonies. Mais aussi des pans entiers des combats menés depuis le XVIIIe siècle pour dénoncer l’esclavage, la traite voire la colonisation elle-même, sans oublier la modeste place récemment faite aux combattants qui, dans les colonies, se sont illustrés dans leur lutte pour l’abolition de l’esclavage, qu’ils aient été victorieux ou vaincus.
Parution : 2023
Pages : 160
Format : 115 x 190
Prix : 10€
Ce livre vous invite à regarder Rouen autrement, à voir en quoi les noms des rues, des places, des boulevards, des quais, des établissements scolaires, les statues aussi, sont des hommages rendus à la grandeur coloniale. Partout on trouve les traces de ce passé qui a assuré la magnificence de cette ville, qui célèbre les acteurs directs de la colonisation, les conquérants, les entrepreneurs qui ont financé les expéditions ou le commerce d’esclaves, les militaires qui se sont illustrés dans la colonisation en Afrique ou en Indochine, ceux qui se sont enrichis ou qui se sont faits théoriciens de l’inégalité des races qui justifiait ces conquêtes. On y trouvera également des incises sur les présentations des « sauvages », les « villages nègres », sur le Musée d’histoire naturelle, sur la place des entrepreneurs rouennais dans toutes les étapes de la colonisation et particulièrement dans le commerce triangulaire…
Un ouvrage qui travaille à la décolonisation des imaginaires, accessible au plus grand nombre.
Parution : Décembre 2023
Pages : 128
Format : 115x190
Prix : 10€
Ce livre vous entraîne dans la visite d’un Périgueux où les noms des rues, des places et des bâtiments publics célèbrent le moment colonialiste de la France. Du haut de son ostentatoire statue, le maréchal Bugeaud s’impose à nous tout en nous rappelant cette histoire, « ce passé qui ne passe pas ». Qui était-il, ce « grand homme », qui eut droit à deux énormes statues en Dordogne ?
Largement colonisé par ce moment de l’histoire, l’espace public de Périgueux et des communes proches offre l’occasion d’un dialogue mémoriel d’intérêt général face aux soubresauts du présent.
Parution : Juin 2020
Pages : 252
Format : 115 x 190
Prix : 10€
Bordeaux s’est développé en jouant un rôle essentiel dans la constitution de l’Empire français. Ce livre s’intéresse à l’histoire de la ville à travers les noms de rues, voies et autres lieux choisis pour honorer ceux qui ont contribué à la construction de la France coloniale. Ce n’est pas, le plus souvent, en tant que négriers, esclavagistes, sabreurs, administrateurs coloniaux, théoriciens du racisme que beaucoup de personnalités ont été honorées. Elles l’ont été pour d’autres raisons mais elles ont été clairement engagées dans le système colonial. Bien des bienfaiteurs de la ville ont fait ruisseler un peu de leur fortune accumulée par la production et le négoce des produits coloniaux issus de l’esclavage et du travail forcé. Bien des militaires et des hommes politiques honorés ont contribué à leur ouvrir et à protéger leurs marchés. Bien des universitaires ont apporté la caution scientifique justifiant la domination. Ce guide n’ignore pas les quelques anticolonialistes à qui une place a tout de même été faite dans la ville. Il visite quelques lieux de mémoire et propose quelques coups de projecteur sur des aspects peu enseignés de l’histoire coloniale. Que ce guide permette de voir la magnificence de la ville sous un autre jour. Qu’il invite à d’autres promenades. Qu’il contribue à décoloniser les imaginaires.
C’est un produit de haute nécessité dans la lutte contre toutes les formes de racisme.
L’ouvrage se présente comme un dictionnaire des rues de Soissons, qui aborde la biographie des personnages choisis par les élus municipaux sous l’angle de leur rapport avec le colonialisme : des massacreurs, des théoriciens du colonialisme, des politiques mêlés à la colonisation. Et, à côté, quelques antiracistes et quelques anticolonialistes. À Soissons, l’étude des noms de rues révèle des strates d’histoire, autant de couches et de sédiments mémoriels semblables aux couches sédimentaires superposées, qui constituent les plateaux et les replats du Soissonnais. Chaque génération ajoute les noms de ses « héros » du moment et cela aboutit à une stratification réactionnaire, raciste, sexiste, mêlant des noms dus à l’histoire locale à ces « gloires » discutables du récit républicain, au temps de l’empire colonial. Mais la ville a changé ! Les horreurs du colonialisme ne recueillent plus l’assentiment presque général, comme au temps où les Soissonnais·es prenaient le train pour aller visiter les « zoos humains » de l’Exposition coloniale. Notre ville appartient à tout le monde et pas à une clique de nostalgiques de généraux et de maréchaux colonialistes.
Oui, le général Mangin, le « libérateur de Soissons » en 1918, était un massacreur, théoricien de l’utilisation des troupes coloniales, la « force noire », pour mener une guerre où les colonisé·es, sans droits, n’avaient rien à gagner.
Parution : Janvier 2018
Pages : 144
Format : 115 x 190
Prix : 8€
Rues, boulevards, avenues et places, sans oublier collèges, lycées, statues et monuments parisiens, sont autant de témoins de l’histoire et de la légende du colonialisme français. Alors qu’aux États-Unis, poussées par les manifestant-es, les statues des généraux esclavagistes s’apprêtent à quitter les rues pour gagner les musées, ce guide invite à une flânerie bien particulière sur le bitume parisien. Sur les quelque 5 000 artères et places parisiennes, elles sont plus de 200 à « parler colonial ». Qui se cachent derrière ces noms, pour la plupart inconnus de nos contemporains ? C’est ce que révèle ce livre, attentif au fait que ces rues ont été baptisées ainsi pour faire la leçon au peuple de Paris et lui inculquer une certaine mémoire historique. On n’y retrouve pas uniquement les officiers ayant fait leurs classes « aux colonies ». Il y a aussi des « explorateurs » – souvent officiers de marine en « mission » –, des bâtisseurs, des ministres et des députés. On croise également des littérateurs, des savants, des industriels, des banquiers, des « aventuriers ». Laissons-nous guider, par exemple, dans le 12e arrondissement. Le regard se porte inévitablement sur le bâtiment de la Cité de l’histoire de l’immigration, l’ancien Musée des colonies construit en 1931 pour l’Exposition coloniale qui fut l’occasion d’honorer les agents du colonialisme et d’humilier ses victimes. Les alentours portent la marque de l’Empire colonial : rues et voies ont reçu le nom de ces « héros coloniaux » qui ont conquis à la pointe de l’épée des territoires immenses. Les alentours de l’École militaire sont également un lieu de mémoire très particulier, très « imprégné » de la culture coloniale. Dans le 16e, nous avons une avenue Bugeaud : Maréchal de France, gouverneur de l’Algérie, il pratique la terre brûlée et les « enfumades ». Il recommande d’incendier les villages, de détruire les récoltes et les troupeaux, « d’empêcher les Arabes de semer, de récolter, de pâturer ». Il faut, ordonne-t-il, « allez tous les ans leur brûler leurs récoltes », ou les « exterminer jusqu’au dernier ». S’ils se réfugient dans leurs cavernes, « fumez-les à outrance comme des renards ». Un peu partout, dispersées dans la capitale, on traverse des rues et des avenues dont les noms qui, tout en ayant l’apparence de la neutralité d’un guide touristique, sont autant de points de la cartographie coloniale : rues de Constantine, de Kabylie, de Tahiti, du Tonkin, du Dahomey, de Pondichéry, de la Guadeloupe… Toutes célèbrent des conquêtes et des rapines coloniales que rappellent la nomenclature des rues de Paris. Classés par arrondissement, les notices fournissent des éléments biographiques sur les personnages concernés, particulièrement sur leurs états de service dans les colonies. Des itinéraires de promenade sont proposés qui nous emmènent au travers des plaques bleues de nos rues en Guadeloupe et en Haïti, en Afrique, au Sahara, au Maroc, en Tunisie, en Algérie, en Nouvelle-Calédonie, en Indochine, à Tahiti, etc.
Un livre qui se veut un outil pour un mouvement de décolonisation des cartographies des villes et qui propose un voyage (presque) immobile dans la mémoire coloniale de Paris.
Publié le 20 mai 2024 par Michel
Publié le 7 mai 2024 par Alain Castan