Jean-André Peyssonnel (1694-1759) est un médecin et naturaliste marseillais. Durant la peste de 1720, il est le premier à diagnostiquer officiellement la peste le 9 juillet à Marseille. Il doit l’essentiel de sa notoriété à ses travaux sur le corail car il fut le premier à mettre en évidence qu’il s’agissait d’un organisme animal. En 1723, il est nommé correspondant de l’Académie royale des sciences en charge d’une mission scientifique « en Barbarie », du Maroc à la Tripolitaine et l’année suivante, il visite de nombreuses régions comme celle de La Calle ou d’Hippone (nom antique de la ville d’Annaba). Il étudie aussi la flore marine, les éponges et les coraux de la côte tripolitaine. Il s’intéresse au mode de vie des populations locales et son rapport peut être considéré comme la première étude ethnologique d’Afrique du Nord. En 1727, il obtient le poste de médecin botaniste du roi en Guadeloupe. Peu après son arrivée, il épouse une jeune femme créole. En 1734, il écrit le Traité de la lèpre et de la maladie qui règne dans la grande-terre de la Guadeloupe. En 1748, six ans après la création, sur sa proposition d’une léproserie sur l’île déserte de la Désirade, il constate les mauvais traitements et le dénuement des lépreux. La Guadeloupe, à l’époque, compte un grand nombre d’esclaves du fait de l’extension de la culture de la canne à sucre. Peyssonnel, selon les normes de la société esclavagiste possédait des esclaves qui s’occupaient des tâches ménagères. Il écrivit un long traité qu’il envoya à l’Académie de Marseille avec comme titre Dissertation physique et théologique. Savoir si tous les hommes connus sont du même genre, tous de différentes espèces et s’ils peuvent être tous admis au ministère de la religion. En 1766, l’Académie des belles-lettres de Marseille, dont il est membre fondateur, s’ouvre aux sciences mais aussi au commerce et aux arts et devient l’Académie des belles lettres, sciences et arts de Marseille [1].