Le Badji Mokhrar III est un navire d’Algérie Ferries de 2021 amarré chaque semaine le long du J4 du port de Marseille. Mais qui était Badji Mokhtar ?
Badji Mokhtar a fait partie du groupe des 22 chefs historiques qui ont déclenché la guerre de libération de l’Algérie le 1er novembre 1954. Il est né le 17 avril 1919 à Annaba. En 1936, sa scolarité est interrompue en raison des comportements discriminants et racistes envers les élèves « indigènes » et il rejoint les rangs des scouts musulmans algériens. En 1940, il créa à Souk-Ahras la première cellule des jeunes éclaireurs sous l’égide du Parti Populaire Algérien (PPA). Il milite ensuite au Mouvement des amis du manifeste et de la liberté avant d’adhérer au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques créé en 1946. Le 1er avril 1950, il est arrêté à la suite d’un coup de filet mené contre les responsables de l’Organisation Spéciale, dont il est le chef à Souk Ahras depuis 1947. Il est torturé et le tribunal de Guelma le condamne à trois années de prison. Cette incarcération aux prisons de Chlef et Blida lui permet de rencontrer plusieurs des principaux dirigeants de l’Organisation Spéciale. Au début de l’année 1954, il participe à la création du Comité révolutionnaire d’unité et d’action (CRUA). En juin de la même année à Alger, il prend part à la réunion des 22 chefs historiques. Au cours des préparatifs pour les premiers combats Badji Mokhtar et son lieutenant Mohamed Boukhenouna, dit Si Hama, supervisent l’entraînement des militants au secteur de Souk Ahras et l’approvisionnement en armes et en munitions des premiers maquis. Au 1er novembre 1954, il entreprend plusieurs opérations militaires ciblant les intérêts français comme les attaques contre la garnison stationnée dans la mine de Nadhor et le train sur le tronçon traversant les monts de Béni Salah. Encerclé dans la forêt de Beni Salah à Medjez SfaIl, il est tué au combat le 19 novembre 1954 de la même année. Il est enterré au Carré des martyrs de la commune de Medjez Sfa. Près du lieu de sa mort à 30 kilomètres au nord de Souk Ahras, un village porte aujourd’hui son nom.
Sources :
Wikipedia : Badji Mokhtar ; Le Quotidien d’Oran : Guelma : Badji Mokhtar revient