On voudrait parfois nous présenter John Kennedy (1917-1963) comme un président moderne et progressiste alors qu’il n’a fait que poursuivre la politique impérialiste de ses prédécesseurs. C’est lui qui a conduit l’engagement des États-Unis au Vietnam, mis à exécution le débarquement de la baie des Cochons à Cuba, approuvé la mise sur écoute par le FBI de Martin Luther King et soutenu le renversement par un coup d’État de dirigeants élus en République dominicaine.
Le Monument aux morts de l’armée d’Orient et des Terres lointaines a été inauguré en 1927, sur la Corniche (future corniche Kennedy), face au Vallon des Auffes. Cette arche de 5 mètres de haut, est l’œuvre de l’architecte Gaston Castel et du sculpteur Antonio Sartorio Le monument était, à l’origine, destiné à honorer les morts du corps expéditionnaire français, devenu l’armée d’Orient qui, entre 1915 et 1920, a combattu en Bulgarie, en Hongrie, en Russie et occupé la Turquie.
D’autres dédicaces se sont ajoutées avec le temps : « À la mémoire des militaires et supplétifs de toutes confessions “morts pour la France” en Afrique du Nord » et « France-Indochine 1624-1956 trois siècles de présence française ont scellé par le sang versé un pacte solennel entre la France et les peuples de l’Union indochinoise », par exemple.