Ville d’Israël jumelée à Marseille depuis 1958. Placée sous tutelle du mandat britannique en Palestine en 1922, elle devient un port industriel important avec l’ouverture de l’oléoduc de Mossoul à Haïfa, en service de 1935 à 1948.
La composition démographique de sa population évolue pendant cette période : de 20 000 habitants dont 84 % de musulmans, 12 % de chrétiens, et 4 % de juifs en 1914, les vagues successives de l’immigration juive en Palestine la font passer à 145 000 habitants en 1947. En 1948 la population de la ville est composée de 50 % d’Arabes (musulmans, chrétiens et druzes) et de 50 % de Juifs.
Le 21 avril 1948, l’armée britannique se retire et la Haganah [1] en profite pour bombarder les quartiers arabes et semer la terreur, contraignant la population à fuir. Il ne reste alors plus que 10 % de la population palestinienne [2]. Parmi ces familles de réfugiées celle de l’écrivain et poète palestinien Elias Sanbar [3], né en 1947, et celle de la résistante palestinienne, membre du Front populaire de la Palestine, Leïla Khaled née en 1944.