Adolphe Thiers est né le 15 avril 1797 à Marseille, il meurt le 3 septembre 1877 à Saint-Germain-en-Laye. Avocat, journaliste, historien et homme d’État français, il est président de la République du 31 août 1871 au 24 mai 1873.
Il est celui qui a provoqué la boucherie et les massacres des communards lors de la Semaine sanglante à Paris en mai 1871. Partisan de la colonisation, dans une lettre adressée au maréchal Valé, gouverneur général de l’Algérie le 15 juillet 1840, Adolphe Thiers, alors président du Conseil, l’invite « à assurer la conquête et la colonisation du pays ». Évoquant le traité de Londres de juillet 1840, Thiers écrit :
Les récents évènements ne menacent pas encore la paix au point de faire changer les déterminations de la France à l’égard de l’Afrique. Je crois que l’Europe se gardera bien de nous placer dans une situation où la guerre serait pour nous une nécessité d’honneur car elle sait bien que nous la mettrions dans un péril effroyable. […] Il faut agir par Médéah, et Milianah, d’un côté par Oran de l’autre. […] Nous sommes d’avis de pousser la guerre contre Abdelkader à outrance. Mais nous voudrions hâter aussi la colonisation. Il faudrait d’ici à peu d’années qu’une population chrétienne put nous servir contre les Arabes, dans le cas où une guerre européenne leur fournirait l’occasion et le moyen de se soulever. Cette population seconderait notre armée, la nourrirait et la mettrait en mesure de se passer des arrivages de mer devenus plus rares et plus difficiles. Pour cela, il faudrait peupler la Mitidja, et pour la peupler, il faut assurer la vie et la propriété de ceux qui voudront s’y rendre.