Le 30 mars 2024, dans le contexte du génocide en cours à Gaza depuis près de six mois, cette « Journée de la Terre » prend une importance particulière.
La « Journée de la Terre » est commémorée en Palestine occupée depuis le 30 mars 1976.
Le 19 février 1976, les autorités sionistes israéliennes annoncent leur décision de confisquer 25 000 hectares de terre en Galilée. Le gouvernement sioniste commence un plan de colonisation de la région de Galilée.
Les Palestiniens de nationalité « israélienne » décident une grève générale, suivant le mot d’ordre lancé par la Conférence Nationale pour la Défense des Terres Arabes. Ce front s’est constitué en septembre 1975, réunissant des villageois, des maires, des conseillers municipaux de villages palestiniens, des chefs de la communauté druze et des bédouins du Néguev en Galilée. C’est la seconde région de peuplement palestinien à l’intérieur « d’Israël ».
La grève qui a débuté le 19 février 1976, se transforme en manifestation, puis en révolte du fait de la présence de l’armée israélienne en mission de sécurité. De leur côté les Palestiniens de Cisjordanie et Gaza se mettent aussi en grève. Au cours de cette journée, l’armée d’occupation israélienne va intervenir Le bilan de la répression sanglante sera de 6 morts palestiniens, une centaine de blessés et des centaines d’arrestations.
Dans la ville de Sakhnin peuplée majoritairement de palestiniens, mais aujourd’hui en Israël, un monument a été érigée en souvenir des 6 manifestants morts dans la ville le 30 mars 1976.
Monument à Sakhnin en mémoire des 6 tués de la première "Journée de la Terre" en 1976
48 ans après « la Journée de la terre » de 1976, le peuple palestinien continu à se battre pour défendre son droit à la terre. Mais malheureusement l’état colonialiste israélien continue de confisquer des terres.
En ce moment même, un génocide a commencé avec l’appui et le soutien des USA et une grande partie des pays occidentaux. On dénombre plus de 32 000 morts, plus de 70 000 blessés et plus de 10 000 disparus dont 70% de femmes et d’enfants. Les palestiniens de Gaza souffrent de famine et de maladies. Les bombardements sont quotidiens, la presque totalité des habitations et des infrastructures de la bande de Gaza sont en ruine et, malgré une résolution de l’ONU ordonnant le cessez-le-feu, l’agression et les crimes de guerre continuent…
En ce jour de la « Journée de la Terre en Palestine » nous persistons dans notre soutien au peuple Palestinien, et nous continuons le combat contre la colonisation et le nettoyage ethnique qui se déroule sous nos yeux.