Accueil > Dossiers > Quartiers nord : empreintes coloniales
Le 13e arrondissement est un secteur atypique. La carte socioéconomique dessine des frontières tangibles de la séparation entre les anciens noyaux villageois et les cités populaires construites au milieu des années 1960 pour loger des populations venant des colonies avant et après les indépendances. Autrefois zone de campagne et d’activités agricoles, le territoire est aujourd’hui constitué de lotissements, de maisons individuelles et de résidences, qui font face à des tours et des barres d’immeuble.
Le rond-point Bachaga-Boualem [u 13e arr.] sépare deux territoires, une sorte de check-point, une ligne de démarcation.
Au nord, le quartier de Château-Gombert est un véritable village qui possède un patrimoine architectural et des édifices religieux mais aussi des résidences plus récentes. C’est ici que réside dans un environnement plutôt calme, une population faiblement hétérogène, plutôt diplômée, comportant de nombreux propriétaires aux revenus confortables. On y trouve aussi des startups et des instituts de recherche universitaires. Le prix de l’immobilier y est particulièrement élevé et la construction de logements sociaux demeure imperceptible du fait d’une gestion politique délibérément orientée vers le refus d’une mixité sociale.
C’est au sud, plus urbanisé, que se situent les grands ensembles : Malpassé, les Olives, La Croix-Rouge, Frais-Vallon, le Séminaire, la Renaude, etc. Certains d’entre eux, ont été laissés à l’abandon, notamment le parc Corot et la cité Frais-Vallon où de nombreux logements sont dégradés et considérés comme des habitats indignes. Le chômage et la précarité atteignent des taux très élevés.
Publié le 7 décembre 2024 par
Publié le 20 mai 2024 par Michel