On sait que Christophe Colomb n’a jamais atteint pour le compte de la reine Isabelle la Catholique l’Asie orientale en traversant l’Atlantique mais les Caraïbes et, que paraît-il il ne l’a jamais su ! Il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un moment historique essentiel qui ouvre la voie au génocide des peuples premiers du continent, au développement de la traite transatlantique, à l’expansion coloniale, à l’impérialisme, et à la mondialisation capitaliste.
Colomb qui effectue quatre voyages prend possession des territoires pour le compte de l’Espagne et encourage l’esclavage des peuples autochtones. À Hispaniola, Saint-Domingue, les Espagnols exploitent les Arawaks en leur imposant un tribut d’or et de coton. Ils sont nombreux à être réduits en esclavage. Les mauvais traitements et la torture provoquent une très importante mortalité de la population. Les Arawaks fuient et se réfugient dans les montagnes, abandonnant leurs activités agricoles, cédant au désespoir et, lorsqu’ils s’insurgent sont massacrés. Lors de son deuxième voyage, lorsqu’il repart en avril 1496, il amène avec lui 500 Arawaks dont près de la moitié périront en route et les autres seront vendus comme esclaves. On considère que Christophe Colomb aura grandement contribué à la disparition de la civilisation arawak, allant parfois même au-delà de la volonté de la reine et de l’Église.