Au 2 rue de la Charité se trouve La Vieille Charité et le musée d’Arts africains, océaniens et amérindiens. D’abord dédiée à l’« enfermement des pauvres et des mendiants » (édit royal de 1640), la Vieille Charité, édifiée selon les plans de Pierre Puget, est transformée en hospice.
Au début du 20e siècle, elle sert de cantonnement pendant sept mois aux tirailleurs sénégalais venus pour le 14 juillet 1905, puis de contrôle sanitaire en 1914 pour la « Force noire » du général Mangin, qui sera utilisée comme chair à canon et décimée sur le Chemin des Dames dans l’Aisne en 1917 [1]. Abandonnée puis restaurée, la Vieille Charité abrite, notamment, le musée d’Arts africains, océaniens et amérindiens (MAAOA) [2] créé en 1992.
Le site internet du musée indique :
La salle « Afrique » où est exposée la donation faite par les héritiers de l’avocat marseillais Pierre Guerre (19101978), grand collectionneur d’art africain : masques, statues, reliquaires…
À cette collection s’ajoutent divers objets issus des anciens musées coloniaux de la ville, qui avaient été mis en dépôt à la chambre de commerce et d’industrie de Marseille. La salle « Océanie et Amérique », où est présentée la collection du docteur Gastaut (1915-1995), constituée de crânes humains sculptés, peints, surmodelés ou encore gravés, a été acquise par la ville en 1989. Sont également exposées de magnifiques parures de plumes amérindiennes provenant notamment du don du docteur en médecine Marcel Heckenroth (19122008) et qu’il avait reçues en cadeau au cours de son service en Guyane, entre 1939 et 1942.
Le musée ne présente ni informations ni archives sur les conditions des différentes acquisitions par les collectionneurs à l’origine des donations.