Aimé Césaire, né le 26 juin 1931 à Basse-Pointe (Martinique) et mort le 17 avril 2008 à Fort-de-France (Martinique). Son père était contrôleur des impôts et sa mère, couturière. Son grand-père paternel fut le premier instituteur noir en Martinique, et sa grand-mère, contrairement à beaucoup de femmes de sa génération, savait lire et écrire. Césaire est un écrivain et homme politique français, à la fois poète, dramaturge, essayiste et biographe. Fondateur et représentant majeur du mouvement littéraire de la négritude (1934-1939) avec Léopold Sedar Senghor et Léon-Gontran Damas. En 1934, il fonde, avec des étudiants antillo-guyanais et africains le journal L’Étudiant noir dans lequel apparaîtra le terme de « négritude ».
Césaire fut un anticolonialiste résolu. En mai 1945, il dénonce les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata (Algérie), en 1946 la destruction de Haïphong (Vietnam) et en 1947 les massacres à Madagascar. En 1950, il publie le Discours sur le colonialisme [1], où il met en exergue l’étroite parenté entre nazisme et colonialisme. Après avoir démissionné du Parti communiste français, il fonde le Parti progressiste martiniquais au sein duquel il va revendiquer l’autonomie de la Martinique. Il fut maire de Fort-de-France de 1945 à 2001, député et conseiller général. Il obtient la départementalisation de la Martinique en 1946. De nombreux édifices, parmi lesquels l’aéroport de Fort-de-France, et des rues portent son nom que ce soit en Martinique ou dans l’Hexagone.