Le 30 mai 1967, un entrefilet à la Une du Monde annonce de « violentes manifestations » à Pointe-à-Pitre, signe selon le journal du « malaise social à la Guadeloupe ».
En cette année 1967, le pouvoir du président de Gaulle ne vacille pas encore, et les événements guadeloupéens disparaissent rapidement de l’actualité. Il faudra attendre 1985 pour que la République française reconnaisse que 87 Guadeloupéens périrent en 1967.
Que s’est-il passé ?
Au moment où une commission d’enquête présidée par Benjamin Stora a été ouverte pour faire la lumière sur l’un des plus grands massacres commis par la République française depuis l’Algérie, les auteurs reviennent sur ces événements en s’appuyant sur les récits des manifestants, des ouvriers et des passants présents à Pointe-à-Pitre ce jour-là.